Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a indiqué mardi que son département ne prolongerait pas la location d'un Airbus A330 - le seul appareil de transport stratégique de l'armée belge - à une compagnie portugaise à l'issue du contrat qui expire d'ici la fin de l'année.
"Le successeur de l'A330 fera de la même manière partie de la flotte blanche (la couleur dominante des avions militaires belges utilisés pour le transport de passagers, contrairement aux "avions gris" que sont les C-130 "Hercules", ndlr) et sera utilisé de manière similaire", a-t-il affirmé en commission de la défense de la Chambre.
M. De Crem a précisé que la location d'un nouvel appareil se fera par le biais d'une procédure négociée avec publication (d'un appel d'offres) au niveau européen "en raison de la complexité et de la nature" du marché.
En réponse à une question de la députée Karolien Grosemans, il a ajouté qu'il présenterait le dossier vendredi au Conseil des ministres, sur la base d'un cahier des charges concerté avec les services techniques et opérationnels de la Défense.
"Nous ferons le meilleur choix" pour le nouveau contrat, a assuré le ministre.
L'armée belge avait mis en service en novembre 2009 cet Airbus A330 - un ancien appareil de la compagnie faillie Sabena - pour assurer le transport aérien à longue distance et remplacer deux Airbus A310
vieillissants. La Défense avait eu recours à une formule innovante, qui consistait à louer cet Airbus à une compagnie civile, la portugaise Hi Fly, par l'intermédiaire d'un courtier français, Avico, tout en conservant ses propres équipages, pour effectuer quelque 2.000 heures de vol par an pour un montant de douze millions d'euros maximum par an.
Mais jugé trop gros pour les besoins de l'armée par nombre d'aviateurs - d'où son surnom de "Belgian Air Force One" inspiré par l'indicatif donné au Boeing 747 présidentiel américain -, il n'a effectué que 1.165 heures en 2010 et 1.114 heures en 2011, pour un coût de location de 11,6 millions d'euros pour chacune de ces années.
M. De Crem a toutefois assuré que l'Airbus, qui a conservé une immatriculation civile portugaise, a "exceptionnellement bien fonctionné durant la courte période (quatre ans, ndlr) pendant laquelle il a pu être engagé". L'avion a aussi effectué des vols au profit du commandement européen du transport aérien (EATC) basé à Eindhoven, aux Pays-Bas, et dans le cadre du système d'échange ATARES (Air Transport and Refueling Exchange System). Source: Belga
Best regards,
Daniel
