| Brussels Air Museum Newsletter
décembre 2024 - janvier 2025 | | | Cotisation AELR 2025 Votre soutien en tant que membre de l'AELR est indispensable à la pérennité et à la poursuite du développement de nos activités. C'est pourquoi nous vous invitons à renouveler votre cotisation annuelle pour l'année 2025 en versant 30 € pour la Belgique 10 € pour un membre junior (jusqu'à 18 ans) 35 € pour l'étranger 40 € ou plus…si vous souhaitez ajouter un don qui sera reçu avec gratitude au compte IBAN : BE06 2100 3489 7622 BIC : GEBABEBB avec la mention COTLID 2025 ainsi que vos nom et prénom. | | | L'artillerie anti-aérienne | | | Nous inaugurons dans ce numéro une série consacrée à l'artillerie anti-aérienne dans notre musée. A la fin du premier conflit, en hommage au peuple belge et à la résistance de son armée, la Belgique reçut des alliés une quantité considérable de matériel militaire ; parmi ces trophées, quelques pièces d'artillerie anti-aérienne allemandes, certaines aujourd'hui uniques ou rarissimes.
De nombreux visiteurs voient ces pièces sans peut-être s'y attarder ; c'est pourquoi cette visite virtuelle voudrait leur rendre l'intérêt qu'elles méritent. | | | Première partie : La Grande Guerre
Mais avant de parcourir les allées du musée, voici trois photos inédites d'un projecteur, d'un écouteur et d'une mitrailleuse anti-aérienne sur pied ; elles ont été prises par Paul Liètard, photographe amateur, à Kleine Leysele, en Flandre occidentale, à 8 km de la ville française de Hondschoote.
D'après M. Charles Jadouille, petit-fils de Paul Liètard, que nous remercions vivement pour ces clichés, "l'adjudant Paul Liètard du 2éme Chasseur à Pied (caserné à l'époque à Mons ) a fait quatre ans de tranchées à l'Yser. Il [a réalisé] des centaines de photos prises avec un Kodak N°2 et développées dans son casque sur place dans les tranchées puis tirées sur papier photo à l'arrière du front !" | |  | Le Kodak et le sifflet de tranchée de Paul Liètard.
Ami lecteur, nous lançons un appel.
Peut-être possédez-vous des photos, des documents, des récits relatifs à l'histoire de notre aviation et ses dérivés.
Une partie non négligeable des articles du BAM Magazine et de la Newsletter provient de ces fonds, de ces histoires familiales qui rejoignent notre grande Histoire, que nous serions heureux d'étudier et de publier. | | | A présent, retour au musée : voici le premier canon que découvre le visiteur au sortir du Hall de l'Air, avant de pénétrer dans la salle 14-18 ...
( Photos AELR. Les textes reproduits entre guillemets sont ceux des panneaux explicatifs.) | | | "En 1914, les Allemands arrivent à capturer de nombreuses pièces d'artillerie sur le front de l'est. Certains de ces canons sont transformés en artillerie anti-aérienne par la Rheinische Metallwaren & Maschinenfabrik dès 1915. C'est le cas de l'excellent canon de campagne russe Putilov qui est placé sur un support différent, tel un socle en béton. Seuls 4 exemplaires sont montés sur une plateforme tirée par des chevaux : les Wagenflak." | | | En entrant dans la salle 14-18, l'on peut voir dans le coin droit, un assemblage empirique et complexe dont l'efficacité semble douteuse ... | | | "L'évolution rapide de l'aviation entraîne le développement de l'artillerie anti-aérienne. Les Allemands trouvent une solution aussi prompte qu'économique en montant en 1916 une pièce d'artillerie existante sur un plateau en bois pivotant sur un axe central. Le canon choisi est en 77 mm 96 n/a. Toutefois l'instabilité du plateau et la cadence de tir réduite cantonnent ce genre de canon à la défense contre ballons. Ce canon exceptionnel est seulement construit à 44 exemplaires." | | | Ensuite, face aux trois tanks, le visiteur peut admirer une collection de pièces dans une présentation cohérente. | | | " Pour alléger la pression sur l'industrie d'armement nationale, l'armée allemande préfère souvent modifier des pièces prises sur l'ennemi. Le canon de 75 mm modèle 1897 français est ainsi transforme en Flugabwehrkanone. L'affût, l'élément sur lequel repose le canon, est également français. Seul le calibre est adapté (7,7 cm). Quelques 345 exemplaires ont ainsi composés. Ce canon est muni du camouflage ''Ludendorff", spécifique à l'Allemagne (1918)." | | | "Ce canon automatique de 3.7 cm est développé à l'origine sous le nom de Luftshiff-Kanone par les firmes Krupp et RheinMetall pour être placé dans les Zeppelins ou les avions, mais il fut considéré comme trop lourd. Sa production fut alors réorientée comme arme anti-aérienne en réponse à la suprématie aérienne obtenue par les alliés en 1916. Son tube est raccourci (54 cm). Ainsi apparait le SockelFlak L/14.5 de 3.7 cm. Il s'agit d'une arme légère, facile à démonter et donc très mobile. Seuls 150 exemplaires sont livrés avant l'armistice du 11 novembre 1918." | |  | | "L'industrie allemande développe une artillerie anti-aérienne dès avant la guerre. La production d'un modèle conçu en 1914 se limite à huit exemplaires. L'armée allemande préfère en effet transformer des pièces prises sur l'ennemi afin d'alléger la pression sur l'industrie armurière nationale. La pièce est adaptée en 1916 et la firme Rheinmetall en construit 32 exemplaires." | |  | | "Ce canon anti-aérien allemand est un exemple frappant des évolutions techniques fulgurantes en matière d'artillerie et illustre l'inventivité des ingénieurs. Grâce à la modernisation du canon 7.7/A, le canon 7.7 FK 16 est particulièrement adapté à l'artillerie anti-aérienne. Le canon est placé sur l'affût d'un obusier de 15 cm allemand, qui, à son tour, repose sur la plateforme du canon français de 7,5." | |  | | "Cette pièce artillerie à tir rapide voit le jour à la fin du XIXe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, elle est surtout utilisée comme arme anti-aérienne légère. Le nom Pom-Pom renvoie au bruit produit par le canon pendant le tir." | | | La nocturne du samedi 19 octobre | |  | | Cette année, la Museum Night Fever s'est déroulée le 19 octobre 2024, de 19 h à 1h du matin. Une trentaine de musées bruxellois ont collaboré à cet événement avec divers artistes belges et étrangers, sur le thème de la Paix.
Le War Heritage Institute (WHI) y participa en ouvrant les salles du Musée de l'Armée, Section Air et Espace, à divers artistes et workshops artistiques. A cette occasion, le stand SABENA proposa, comme d'habitude, l'accès à son exposition permanente et au Boeing 707 ; l'AELR,- les Amis du Musée de l'Air et de l'Espace asbl,- les bénévoles SABENA et le Sky Café, ont accueilli le public ; le nombre de visiteurs du stand et du Skycafé témoigna de l'intérêt persistant des amis fidèles du Musée de l'Air.
La Museum Night Fever a accueilli près de 16.000 visiteurs dans divers musées bruxellois, avec une moyenne de 3 à 4 musées visités par participant ; il y eut beaucoup de monde dans les transports publics, surtout beaucoup de jeunes.
(Photos Jeannine Martiny) | |  | | Il y a eu foule au stand Sabena, nous avions heureusement une équipe de choc qui, toute la soirée, a expliqué l'histoire du monde des ailes, en plusieurs langues, et a conduit les visiteurs dans le Boeing 707 de telle manière que chacun s'est senti à son aise ; ce fut parfaitement orchestré et la soirée fut couronnée de succès. | | | Le colonel aviateur Vincent Maniet aux commandes à Florennes Notre ami et administrateur de l'AELR, le colonel aviateur d'état-major Vincent Maniet a pris les commandes de la base aérienne de Florennes le 4 octobre dernier lors d'une cérémonie militaire présidée par le Général aviateur Frédérik Vansina, Chef de la Défense. C'est au cours de cette prise d'armes que le Général-Major aviateur Thierry Dupont, Commandant de la Composante Air, a procédé à la reconnaissance du 28ème Chef de Corps du 2ème Wing Tactique qui devra assurer durant son mandat la coexistence de trois vecteurs aériens de pointe à savoir le F-16, le MQ-9B et le F-35. Le conseil d'administration et les membres de l'AELR lui adressent leurs très sincères félicitations. | |  | | Remembrance Day dans le parc du Cinquantenaire Organisée par la BAFA (Belgian Air Force Association) le 12 octobre dernier, la cérémonie annuelle du Remembrance Day a rassemblé près de 300 militaires, anciens militaires et leurs familles pour un hommage devant le mur en granit érigé à la mémoire des 900 aviateurs ayant perdu la vie en service aérien commandé. L'aviation belge indépendante fut créée le 15 octobre 1946 lorsque les unités belges commencèrent à servir dans la Royal Air Force (RAF) britannique lors de la seconde guerre mondiale. Une très belle cérémonie, à laquelle assistaient le Général aviateur Frédérik Vansina, Chef de la Défense, et Général-Major aviateur Thierry Dupont, Commandant de la Composante Air. La cérémonie fut suivie d'une réception tenue dans le Hall de l'Air et assurée par le Skycafé. | |  | | Stand AELR à Wevelgem Notre association était présente à l'événement '100 Jaar Vliegscholen Wevelgem' les 14 et 15 septembre derniers, célébrant la création il y a cent ans de l'école de pilotage de l'armée de l'air de l'époque à Wevelgem. Par suite du départ des militaires à la fin des années 60, le site devint un aéroport civil international abritant encore toujours des écoles de pilotage et des aéroclubs. Merci aux bénévoles présents sur le stand ! | | | En parcourant les allées ... | |  | Le stand de la Force Aérienne, appelée aujourd'hui la Composante Air, prend forme ; on peut à présent admirer une belle collection de casques, dont le modèle ci-dessus, un casque de pilote type C, de la Royal Air Force, en usage de 1941 à 1957 (N° d'inventaire 202300521-202300516).
Confectionné de six bandes de cuir marron avec intérieur en peau de chamois, avec deux coussinets en caoutchouc noir pour accueillir les écouteurs. Le masque à oxygène est du type E-STAR équipé d'une jugulaire pour le maintien ; en Belgique, les derniers Spitfire furent retirés du service en 1954.
(Photos AELR) | |  | | Voici un casque de pilote type HGU/26 P (N° d'inventaire 202400311).
Fabriqué en fibre de verre renforcé de résine époxy, ce matériel fut introduit dans les année septante ; il est assorti d'un système de communication standart (H-154A7AIC) et d'un masque à oxygène (MBU-12/P). Le casque est décoré d'une chauve-souris, qui est le symbole de la 11ème escadrille de chasse basée à Brustem, puis à Beauvechain et enfin en France, à Cazaux.
Merci à Lionel Gabriel pour ces informations. | | | Avant - après : le nez de l'Avro CF-100 Canuck vient d'être remis en place, ce très beau travail a été effectué par l'équipe des restaurateurs du samedi. Félicitations !
Trois escadrilles, les 11e, 349e et 350e, ont reçu cet appareil tous-temps, pour un total de 53 machines, de septembre 1957 à février 1964.
(Pour en savoir plus : DEBOECK, Nicolas & VERWILLIGEN Kurt, Aircraft of the Belgian Air Force, 2022 et BRACKX, Daniel, Belgian Air Force. The past 70 years, 2016.) | |  | | Ci-dessus, la maquette du CF-100 Mk 5 aux couleurs de la 350e Escadrille. | | | | |
